La ville aéroport est une belle recherche menée par Ava Roghanian, Yann Gueguen et Bertrand Courtot dans le cadre de leur projet personnel intégré à leur cinquième année à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles.
L’aéroport est une porte d’entrée et de sortie sur la ville. Avec le développement contemporain il attire de plus en plus d’activités en soif de vitesse, de pratiques et d’échanges. Il devient ainsi une ville dans la ville puis une ville hors les murs. L’aéroport, comme celui de Schiphol, réorganise le dynamisme central urbain. Par un système de réseaux et de hubs performants, l’aéroport génère des flux de personnes, de marchandises et d’information toujours plus efficaces.
[…] Le projet de la ville aéroport s’insère à Nairobi, capitale du Kenya. Développée au début du XXe siècle grâce au réseau ferroviaire, la ville se fragmente rapidement avec des quartiers de densités, typologies et échelles sociales très différentes. Le centre ville est saturé. le dernier master plan date de 1977. Depuis le début du XXIe siècle, l’absence de nouveau master plan multiplie les constructions informelles.
La particularité de Nairobi est qu’elle possède trois aéroports assez proches les uns des autres: celui de Wilson au sud-est, Embakasi l’aéroport international, et Eastleigh l’aéroport militaire du nord. Ces trois aéroports présentent une infrastructure basique et ne reflète aucune identité particulière. L’enjeu du projet fut d’essayer de rassembler le potentiel de chacun d’eux en un nouveau centre.
Dans son avancée, la révolution du rail à laisser place à une grande friche linéaire exactement positionner au milieu des trois site aéroportuaires. Le projet vient y poser un axe central lié aux trois aéroports […]. La ville vient se confondre avec l’aéroport en se glissant dans les espaces ouverts des toitures légères et fonctionnelles.
